Histoire des associations en France

Histoire des associations vue par l'obsiven

Histoires des associations : La FRANCE

 

FNAS :

Fédération Nationale des Anciens du Sahara.

Dès le début des années 90, lors de réunions d’anciens combattants, notamment dans le sud-ouest de la France, des ex-appelés du contingent ou d’anciens militaires engagés, ayant participé aux essais nucléaires français dans le Sahara, se posent des questions face à de nombreux cas de maladies. En effet, beaucoup d’entre eux, souffrent de pathologies cancéreuses précoces, ou de maladies cardiaques apparues peu après leurs retours des sites d’essais nucléaires.

C’est ainsi qu’en 1995, Roland Weill et Jacques Muller fondent la FNAS. Malheureusement l’association ne parvient pas à se développer et sera finalement dissoute le 24 septembre 1997.

 

AVEN :

Association des Vétérans des Essais Nucléaires :

En 1996, Gérard Dellac, ayant déjà entamé une procédure contre l’État suite à un cancer de la peau apparu dès son retour du Sahara, lance un appel à témoignage dans le journal « L’ancien d’Algérie » et rentre ainsi en contact avec Michel Verger membre de l’ex-FNAS.

Au printemps 2001, Michel Verger, dirigeant du mouvement de la Paix à Angers organise une manifestation contre un dépôt de matériels militaires contaminés à l’uranium appauvri, vestige de la guerre du Golf et des Balkans, à laquelle participe Bruno Barrillot, directeur de l’Observatoire de l’Armement (OBSARM) basé à Lyon. Ce dernier, lanceur d’alerte spécialisé dans le suivi des armes et du nucléaire, fait part de sa préoccupation sur la santé des vétérans des essais nucléaires ainsi que des populations tant au Sahara qu’en Polynésie, suite à de nombreux témoignages reçus et accentués par le syndrome de la guerre du Golf dont la presse c’est emparée depuis 1999.

Suite à cette rencontre, Michel Verger décide de relancer une association dans laquelle serait incluse toute personne civile et militaire ayant participé ou subit les essais nucléaires français, tant au Sahara qu’en Polynésie. Après une réunion à Lyon, le 9 juin 2001, née l’AVEN, présidé par Jean-Louis Valaxt, médecin chercheur à l’INSERM. Principalement constituée, au début, d’anciens de la FNAS, mais elle va rapidement se développer.

Grâce à un maillage du territoire par le développement d’antennes départementales, le soutien des parlementaires, de la presse et des anciens combattants, l’AVEN obtiendra en 2010, une première loi d’indemnisation, amendée en 2013, 2014 et 2017 jusqu’à l’obtention d’une réelle indemnisation des victimes. À cela se rajoutera en 2016, un suivi médical volontaire et la reconnaissance par l’attribution en 2019 de la médaille de la défense nationale.

 

MORUROA E TATOU :

Sur impulsion de Bruno Barrillot est créé en juillet 2001, le pendant de l’AVEN en Polynésie réunissant les anciens ouvriers et intervenants polynésiens ayant participé aux essais nucléaires de Moruroa et Fangataufa. Elle est présidée par Roland Oldham, ancien militant contre les essais nucléaires et John Taroanui Doom, directeur du Bureau Pacifique du Conseil Œcuménique des Églises à Genève. À trente ans, jeune journaliste à RFO, John Taroanui Doom assistait au premier essai du 2 juillet 1966 depuis Mangareva où il servait d’interprète au général Billotte, ministre de la France d’outre-mer.

L’AVEN et l’OBSARM ont été les fers de lance de Moruroa e Tatou, dans le relais de ses revendications en France et a fait bénéficier les Polynésiens, populations comprises, de mêmes résultats obtenus en métropole.

 

ANVVEN :

Association Nationale des Vétérans Victimes des Essais Nucléaires

Créée en novembre 2003 par deux dissidents de l’AVEN, cette association rassemblait uniquement d’anciens militaires, militant pour l’obtention d’une pension des armées. Très localisée et peu active, elle fusionnera en 2008 avec une autre association, « Les sacrifiés de la République » créée, elle aussi par un dissident de l’AVEN en 2007. Elle sera dissoute après le décès de son Président en 2019.

 

TAMARII MORUROA :

Crée en 2006, à Papeete, cette association poursuit les mêmes buts que Moruroa e Tatou, mais a très peu de rapport avec elle ou l’AVEN. Son dirigeant est membre du Conseil Économique, Social, Environnemental et Culturel de la Polynésie (CESEC).

 

ASSOCIATION 193 :

Crée en février 2014, à Papeete , elle a pour but de préserver, la mémoire historique des 193 essais nucléaires réalisés en Polynésie française – sensibiliser les autorités compétentes pour que le programme scolaire tienne compte de cette période – encourager et soutenir les actions et manifestations relatives à la thématique du nucléaire et ses conséquences, – mener des actions auprès des autorités pour obtenir un pardon de la France et une réparation – apporter une attention aux populations situées à proximité des sites des essais.

 

AMNDVDEN :

Association du Mémorial National des Vétérans des Essais Nucléaires

En 2012, sur l’impulsion de l’AVEN, il a été décidé d’édifier un mémorial à la mémoire des victimes des essais nucléaires français. La mission a été confiée à un membre du conseil d’administration. Rapidement ce dernier prit son indépendance en créant à Lyon, en 2014, l’AMNDVEN. Cette association n’a eu que le but d’édifier en son seul nom, un monument à la gloire de la force de frappe et se contente depuis, de l’entretien de l’édifice avec cérémonies patriotiques.

 

Cet historique ne serait pas complet sans citer l’association 13 février et Reganne 1960, deux associations algériennes qui n’ont jamais pu réellement exister malgré les aides proposées par l’AVEN.

 

 

 

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