2022 L’OBSIVEN ÉVOLUE VERS LA VULGARISATION DES DONNÉES SCIENTIFIQUES UTILES AUX VÉTÉRANS
Pourquoi cette évolution ?
Le point de départ est simple : comment prouver le détriment subit par les vétérans et les populations exposées, préalable absolu à toute reconnaissance et donc à toute compensation en particulier financière ?
La quête de ce saint Graal, la preuve absolue du lien entre l’irradiation et la contamination radioactive subie, et les maladies constatées, explique les avatars des associations en général, et de l’OBSIVEN en particulier.
Pour comprendre les étapes de cette quête, il faut rappeler ici les 3 impacts du détriment de la radioactivité chez l’être humain, deux concernent la cellule :
– en premier son noyau, ce sont les dommages créés pour les chromosomes.
– en second, le contenu de la cellule, le cytoplasme et les organites présents
Le troisième concerne le sang circulant et donc les parois surtout des petits vaisseaux (les capillaires) liés à la fabrication par les espèces radioactives d’un détriment chimique, les “radicaux libres “ particulièrement agressifs pour le fameux “tissu vasculaire “ (en particulier du cerveau).
Dans un premier temps, l’OBSIVEN a exploré pour les lésions des noyaux cellulaires, la voie du “dosage biologique “ c’est-à-dire le comptage direct des chromosomes cassés par les rayons.
Pas de chance, notre nature est ainsi faite : les réparations sont immédiates et désordonnées, d’où l’inutilité pour les vétérans hors des lieux de contaminations (ce dosage n’est utile qu’une à deux heures après l’irradiation). De plus, les réparations fautives, pouvant conduire à des cancers, ne sont pas détectables.
Dans un deuxième temps, l’idée était d’utiliser le deuxième impact, les atteintes cellulaires hors noyau, exploration possible avec des marqueurs efficaces, c’est ce que l’on appelle « l’épigénétique “, spécialité des deux médecins rattachés à l’OBSIVEN jusqu’en 2020, d’où la mésaventure décrite plus haut, car pour les mêmes raisons, les lésions épigénétiques disparaissent s’il y a cessation de l’irradiation.
Mais dans les faits, l’OBSIVEN, a remplis un autre service aux vétérans, et ceci à tous les congrès, qui est l’explication médicale des effets nocifs, concrètement vécus par les vétérans, en termes accessibles à tous.
Cette vulgarisation s’est avérée nécessaire pour faire un pont entre les données médicales fondamentales sur le détriment radiologique, et le ressenti des vétérans.
Il reste a accomplir une autre mission, à peine amorcée, mais cruciale aujourd’hui.
Il est urgent de faire une vulgarisation scientifique entre la masse des données scientifiques actuelles qui pèsent lourd dans le devenir du CIVEN et dans son évolution favorable aux droits légitimés par la science, pour de nouvelles possibilités d’indemnisation.
Il faut une traduction compréhensible pour tous les vétérans, des bases scientifiques, de nouvelles preuves en leur faveur.
Il faut pour cela renforcer l’OBSIVEN, à la fois, son capital médical et son capital scientifique.
L’AMFPGN* est prête à s’engager dans ce sens.
A.Behar
*AMFPGN : Association des Médecins Français pour la Prévention de la Guerre Nucléaire